La police judiciaire a interpellé lundi matin en région parisienne six personnes soupçonnées de projeter des "actes terroristes" dans l'Hexagone, ont indiqué des sources policières, notamment visant des personnalités françaises.
Six suspects, âgés de 22 à 38 ans, ont été arrêtés lundi matin dans le cadre du démantèlement d'une cellule islamiste radicale soupçonnée de projeter "des actes terroristes" sur le sol français, a-t-on appris de source proche de l'enquête. Ils ont été interpellés à Stains (Seine-Saint-Denis), Trappes (Yvelines) et Roissy-en-Brie (Seine-et-Marne).
Parmi les membres de cette cellule figurent un Béninois, un Comorien et quatre personnes de nationalité française, a précisé une source proche du dossier. Tous étaient connus des services de police dans des affaires de droit commun et le nom de l'un d'entre eux était aussi apparu pour des faits liés à la lutte contre le terrorisme. Selon des sources proches de l'enquête citées par LeParisien.fr, les six personnes sont considérées comme appartenant à un réseau "sérieux".
Les membres de la cellule sont notamment soupçonnés d'être impliqués dans le hold-up d'une agence de la Banque Postale en Seine-et-Marne en avril "et projetaient apparemment de commettre d'autres vols à main armée", a dit la source proche de l'enquête. "Ils projetaient de commettre des actes terroristes visant des personnalités en France, a déclaré cette source. C'est une très belle affaire. Ce groupe démantelé est un groupe très sérieux".
Dans le cadre de la lutte antiterroriste, les gardes à vue, qui ont démarré lundi à Nanterre (Hauts-de-Seine) puis dans les locaux de la sous-direction antiterroriste (Sdat) de la police judiciaire à Levallois-Perret, peuvent durer quatre jours.
Récemment, en octobre 2012, la police avait démantelé une autre cellule islamiste en France, soupçonnée d'avoir attaqué à la grenade le 19 septembre 2012 une épicerie juive à Sarcelles (Val-d'Oise). La plupart des membres de cette cellule avaient un profil de délinquants convertis à "l'islam radical".
"Nous faisons face à une menace terroriste mondiale, elle est élevée, elle frappe l'ensemble de la planète" et "la France est concernée", déclarait fin mai le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls.
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