
Le président du CNT, Mustapha Abdeljalil (au centre), lundi, sur la place des Martyrs, à Tripoli.
Un État où la loi sera inspirée par la charia ? C'est ce qu'a annoncé le président du CNTlors de son premier discours, tout en assurant que l'islam libyen restera « modéré ».
Après les républiques islamiques d'Afghanistan, d'Iran, de Mauritanie, du Pakistan ou encore des Comores (devenue l'Union des Comores), va-t-on assister à l'avènement d'une république islamiste de Libye ?
Lundi soir, le président du Conseil national de transition (CNT), Moustapha Abdeljalil, a déclaré, lors de sa première apparition à Tripoli, que « l'islam sera la principale source de la législation » de la nouvelle Libye.
Pas d'« idéologie extrémiste »
« Nous n'accepterons, a ajouté Abdeljalil, aucune idéologie extrémiste de droite ou de gauche. Nous sommes un peuple musulman, à l'islam modéré et nous allons rester sur cette voie. »
Une mise en garde peut-être destinée aux Frères musulmans qui ont joué un rôle de premier plan dans la révolte anti-Kadhafiste ou aux islamistes qui contrôlent la principale force militaire de la capitale, la Brigade de Tripoli.
Ces déclarations du président du CNT, seul représentant de la nouvelle direction à jouir d'un soutien de quasiment toutes les parties, n'ont pas apaisé les craintes exprimées par l'Onu ou des ONG.
À New York, les Nations unies ont pressé le Conseil libyen de placer davantage de femmes à des postes clés et de donner plus de poids à l'égalité entre les sexes dans la future Constitution. « Nous avons reçu des ébauches de la nouvelle Constitution libyenne, a déclaré l'ambassadeur de Norvège à l'Onu, Morten Wetland. Nous comprenons qu'elles sont préliminaires et provisoires, mais elles ne respectent pas les changements modernes » selon lesquels la vie politique ne concerne pas que les hommes.
À Washington, l'administration Obama s'est émue du sort des migrants et réfugiés d'Afrique noire en Libye, accusés d'être des mercenaires à la solde de Kadhafi. Pour sa part, Amnesty international a dénoncé la tendance du CNT à minimiser les crimes de certains de ses partisans. Des combattants du CNT « ont enlevé, détenu arbitrairement, torturé et tué d'anciens membres des forces de sécurité soupçonnés de loyauté envers Kadhafi, et capturé des soldats et des étrangers soupçonnés à tort d'être des mercenaires », affirme l'organisation.
Les violations des droits n'ont « plus leur place en Libye », a répondu le nouveau régime dans un communiqué, assurant qu'il s'efforçait de « faire entrer les groupes armés sous les autorités officielles » et qu'il enquêterait « de manière exhaustive sur tout incident signalé ».
Après les républiques islamiques d'Afghanistan, d'Iran, de Mauritanie, du Pakistan ou encore des Comores (devenue l'Union des Comores), va-t-on assister à l'avènement d'une république islamiste de Libye ?
Lundi soir, le président du Conseil national de transition (CNT), Moustapha Abdeljalil, a déclaré, lors de sa première apparition à Tripoli, que « l'islam sera la principale source de la législation » de la nouvelle Libye.
Pas d'« idéologie extrémiste »
« Nous n'accepterons, a ajouté Abdeljalil, aucune idéologie extrémiste de droite ou de gauche. Nous sommes un peuple musulman, à l'islam modéré et nous allons rester sur cette voie. »
Une mise en garde peut-être destinée aux Frères musulmans qui ont joué un rôle de premier plan dans la révolte anti-Kadhafiste ou aux islamistes qui contrôlent la principale force militaire de la capitale, la Brigade de Tripoli.
Ces déclarations du président du CNT, seul représentant de la nouvelle direction à jouir d'un soutien de quasiment toutes les parties, n'ont pas apaisé les craintes exprimées par l'Onu ou des ONG.
À New York, les Nations unies ont pressé le Conseil libyen de placer davantage de femmes à des postes clés et de donner plus de poids à l'égalité entre les sexes dans la future Constitution. « Nous avons reçu des ébauches de la nouvelle Constitution libyenne, a déclaré l'ambassadeur de Norvège à l'Onu, Morten Wetland. Nous comprenons qu'elles sont préliminaires et provisoires, mais elles ne respectent pas les changements modernes » selon lesquels la vie politique ne concerne pas que les hommes.
À Washington, l'administration Obama s'est émue du sort des migrants et réfugiés d'Afrique noire en Libye, accusés d'être des mercenaires à la solde de Kadhafi. Pour sa part, Amnesty international a dénoncé la tendance du CNT à minimiser les crimes de certains de ses partisans. Des combattants du CNT « ont enlevé, détenu arbitrairement, torturé et tué d'anciens membres des forces de sécurité soupçonnés de loyauté envers Kadhafi, et capturé des soldats et des étrangers soupçonnés à tort d'être des mercenaires », affirme l'organisation.
Les violations des droits n'ont « plus leur place en Libye », a répondu le nouveau régime dans un communiqué, assurant qu'il s'efforçait de « faire entrer les groupes armés sous les autorités officielles » et qu'il enquêterait « de manière exhaustive sur tout incident signalé ».

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