Le ministre de l'Intérieur, est revenu sur ses déclarations de dimanche dernier

Les Comoriens ont été scandalisés par la déclaration du ministre. Ils auront du mal à oublier
.Cela ressemble à un coup de rétropédalage. Hier en sortant de l'assemblée nationale, Claude Guéant, le ministre de l'Intérieur, est revenu sur ses déclarations (dimanche dernier) concernant le poids des Comoriens dans la violence qui secoue Marseille: "On a un problème récent de violences de personnes comoriennes, pas de Français d'origine comorienne. J'ai répété ce qu'on m'avait dit mais si cela a pu blesser les Français d'origine comorienne et des Comoriens tout court, je le regrette." Malheureusement pour le ministre, rien n'y fait.
La communauté comorienne de Marseille ne décolère pas. Nasser Boina, ancien directeur de cabinet du consul des Comores (Stéphane Salord), ne mâche pas ses mots: "Je reste indigné. Le fait qu'il fasse marche arrière ne change rien à ma position. Ses excuses seront acceptées quand il démissionnera, pas avant. Il rame à contre-courant. A une époque où on a besoin de cohésion sociale et où le maire fait tout pour la maintenir, on n'a pas le droit de dire de telles choses. Et puis, sait-il qu'à Marseille, les Comoriens ont été victimes de violence et qu'ils n'ont jamais mal réagi ?"
Saïd Ahamada, également comorien et membre du Modem, porte le même jugement sur le ministre de l'Intérieur :"Nous prenons acte des regrets exprimés par le ministre Claude Guéant à la suite de ses propos inqualifiables sur les Comoriens. L'indignation soulevée au sein de la communauté comorienne (...) commence à être entendue. Toutefois, nous n'oublions pas que ces propos ont été tenus par un ministre en exercice et nous demandons donc plus que des regrets. La manifestation prévue demain à 14h (NDLR : aujourd'hui) devant la préfecture est maintenue. Ce rendez-vous républicain est destiné à dire stop aux propos haineux tenus par ce ministre (...). Nous demandons à ce que le chef du gouvernement et le président de la République (...) démettent de ses fonctions le ministre de l'Intérieur."
La communauté comorienne de Marseille ne décolère pas. Nasser Boina, ancien directeur de cabinet du consul des Comores (Stéphane Salord), ne mâche pas ses mots: "Je reste indigné. Le fait qu'il fasse marche arrière ne change rien à ma position. Ses excuses seront acceptées quand il démissionnera, pas avant. Il rame à contre-courant. A une époque où on a besoin de cohésion sociale et où le maire fait tout pour la maintenir, on n'a pas le droit de dire de telles choses. Et puis, sait-il qu'à Marseille, les Comoriens ont été victimes de violence et qu'ils n'ont jamais mal réagi ?"
Saïd Ahamada, également comorien et membre du Modem, porte le même jugement sur le ministre de l'Intérieur :"Nous prenons acte des regrets exprimés par le ministre Claude Guéant à la suite de ses propos inqualifiables sur les Comoriens. L'indignation soulevée au sein de la communauté comorienne (...) commence à être entendue. Toutefois, nous n'oublions pas que ces propos ont été tenus par un ministre en exercice et nous demandons donc plus que des regrets. La manifestation prévue demain à 14h (NDLR : aujourd'hui) devant la préfecture est maintenue. Ce rendez-vous républicain est destiné à dire stop aux propos haineux tenus par ce ministre (...). Nous demandons à ce que le chef du gouvernement et le président de la République (...) démettent de ses fonctions le ministre de l'Intérieur."

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