
Hier à Moroni, le nouvel ambassadeur de France aux Comores, Philippe Lacoste, a présenté ses lettres de créances au président comorien Ikililou Dhoinine. Le remplaçant de Luc Hallade se donne pour mission principale de " relancer le dialogue entre les deux pays " afin de parvenir à " un règlement pacifique " sur la question de Mayotte.
Deux mois après le départ de Luc Hallade, Philippe Lacoste a pris ses fonctions d'ambassadeur de France aux Comores ce mercredi 14 septembre 2011. Une occasion pour le diplomate français de toucher un mot sur l'épineux dossier de Mayotte. Il a réaffirmé la détermination de la France à trouver une " issue pacifique " à ce différend territorial franco-comorien.
" Je vous redis la disponibilité totale de la France à travailler avec l'Union des Comores, à la recherche d'une solution respectueuse des intérêts de nos populations ", déclare Philippe Lacoste, qui plaide pour un futur basé sur le "respect mutuel et une espérance partagée".
Pour sa part, le président comorien Ikililou Dhoinine a souligné que " des efforts restent à fournir de part et d'autre pour surmonter les points de divergence et aller de l'avant ".
Le discours prononcé à cette occasion par M. l'Ambassadeur Philippe Lacoste :

AMBASSADE DE FRANCE AUPRES DE L'UNION DES COMORES
Excellence, Monsieur le Président de la République,
M. le Président de l'Assemblée Nationale
Madame, Messieurs les ministres,
Honorable assistance,
Chers invités,
M. le Président de l'Assemblée Nationale
Madame, Messieurs les ministres,
Honorable assistance,
Chers invités,
Je mesure l'honneur que m'a fait le Président Nicolas SARKOZY en me dépêchant auprès de Votre Excellence en qualité d'Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République française auprès de l'Union des Comores et vous remercie de l'agrément que vous avez bien voulu donner à ma candidature. C'est un moment doublement émouvant pour moi que de découvrir les Comores, investi pour la première fois de la mission d'Ambassadeur. Je tiens à votre disposition la Lettre m'accréditant auprès de vous.
Je souhaite en tout premier lieu vous assurer qu'avec mes collaborateurs, nous mobiliserons toute notre énergie et nos ressources afin de permettre à notre relation historique de s'épanouir.
Prenant la suite de mon collègue et ami Luc HALLADE, qui a beaucoup œuvré en faveur de cet objectif, je prends cet engagement avec enthousiasme et détermination mais je sais, Monsieur le Président, que, sans votre soutien et celui de votre administration, je ne pourrai rien accomplir de significatif. Aussi, je vous remercie par avance de votre aide en la matière. A l'inverse, vous trouverez toujours en moi un interlocuteur disposé à contribuer à la résolution de difficultés qui se feraient jour, ou à l'approfondissement du dialogue entre nos deux pays.
Comme vous le savez, l'Union des Comores est l'un des quatorze pays prioritaires de la coopération française. Et les plus hautes autorités de mon pays ont souhaité qu'en dépit des difficultés financières du moment, cet effort soit maintenu, voire accru. A ce titre, l'Agence française de développement mène, aux Comores, des programmes importants en matière d'agriculture, de santé et d'accès à l'eau. J'apporterai à leur accompagnement un intérêt vigilant, en m'appuyant sur l'expertise que j'ai pu acquérir en ces domaines dans mes précédentes fonctions. S'y ajoutent les projets de l'Union européenne que la France finance pour une large part.
Mais les liens singuliers de l'Union des Comores avec la France ne se réduisent pas à ces actions de solidarité : issues d'une longue histoire commune, ils se caractérisent, notamment, par la présence, dans l'hexagone, d'une importante et active communauté comorienne. Sachez, Monsieur le Président, que, comme ce fut le cas en 2010, le gouvernement et les collectivités locales français sont disposés à soutenir financièrement les projets portés par les membres de cette diaspora pour améliorer les conditions de vie du peuple comorien. Ce sont de nouvelles formes de partenariat, qui contribuent à une plus grande proximité et méritent d'être encouragées.
Les relations entre nos deux États s'inscrivent enfin dans un cadre régional et, à ce sujet, je ne saurais terminer, monsieur le Président, sans évoquer Mayotte. Je vous redis la disponibilité totale de la France à travailler, avec l'Union des Comores, à la recherche d'une solution respectueuse des intérêts de nos populations. En reprenant le dialogue sur le projet de Traité que nos négociateurs avaient préparé, l'Union des Comores a émis un signe positif, ce dont je me réjouis. Nous , examinerons vos propositions avec la plus grande attention, animés par la volonté d'œuvrer ensemble, dans le cadre de relations apaisées, à la construction d'un avenir meilleur pour les femmes et les hommes de l'archipel des Comores. Nous devons être au rendez-vous de l'histoire et je ne doute pas que, résolument tournés vers l'avenir, nous saurons trouver les solutions d'un futur commun pétri de respect mutuel et d'espérances partagées.
Pour conclure, Monsieur le Président, mon épouse se joint à moi pour vous remercier sincèrement de votre chaleureux accueil, qui fait à juste titre, nous pouvons désormais en témoigner, la réputation du peuple comorien et vous souhaiter, à l'issue de ces trois premiers mois d'exercice de magistrature, pleine réussite dans les différents axes d'effort que vous avez tracés.
Je souhaite en tout premier lieu vous assurer qu'avec mes collaborateurs, nous mobiliserons toute notre énergie et nos ressources afin de permettre à notre relation historique de s'épanouir.
Prenant la suite de mon collègue et ami Luc HALLADE, qui a beaucoup œuvré en faveur de cet objectif, je prends cet engagement avec enthousiasme et détermination mais je sais, Monsieur le Président, que, sans votre soutien et celui de votre administration, je ne pourrai rien accomplir de significatif. Aussi, je vous remercie par avance de votre aide en la matière. A l'inverse, vous trouverez toujours en moi un interlocuteur disposé à contribuer à la résolution de difficultés qui se feraient jour, ou à l'approfondissement du dialogue entre nos deux pays.
Comme vous le savez, l'Union des Comores est l'un des quatorze pays prioritaires de la coopération française. Et les plus hautes autorités de mon pays ont souhaité qu'en dépit des difficultés financières du moment, cet effort soit maintenu, voire accru. A ce titre, l'Agence française de développement mène, aux Comores, des programmes importants en matière d'agriculture, de santé et d'accès à l'eau. J'apporterai à leur accompagnement un intérêt vigilant, en m'appuyant sur l'expertise que j'ai pu acquérir en ces domaines dans mes précédentes fonctions. S'y ajoutent les projets de l'Union européenne que la France finance pour une large part.
Mais les liens singuliers de l'Union des Comores avec la France ne se réduisent pas à ces actions de solidarité : issues d'une longue histoire commune, ils se caractérisent, notamment, par la présence, dans l'hexagone, d'une importante et active communauté comorienne. Sachez, Monsieur le Président, que, comme ce fut le cas en 2010, le gouvernement et les collectivités locales français sont disposés à soutenir financièrement les projets portés par les membres de cette diaspora pour améliorer les conditions de vie du peuple comorien. Ce sont de nouvelles formes de partenariat, qui contribuent à une plus grande proximité et méritent d'être encouragées.
Les relations entre nos deux États s'inscrivent enfin dans un cadre régional et, à ce sujet, je ne saurais terminer, monsieur le Président, sans évoquer Mayotte. Je vous redis la disponibilité totale de la France à travailler, avec l'Union des Comores, à la recherche d'une solution respectueuse des intérêts de nos populations. En reprenant le dialogue sur le projet de Traité que nos négociateurs avaient préparé, l'Union des Comores a émis un signe positif, ce dont je me réjouis. Nous , examinerons vos propositions avec la plus grande attention, animés par la volonté d'œuvrer ensemble, dans le cadre de relations apaisées, à la construction d'un avenir meilleur pour les femmes et les hommes de l'archipel des Comores. Nous devons être au rendez-vous de l'histoire et je ne doute pas que, résolument tournés vers l'avenir, nous saurons trouver les solutions d'un futur commun pétri de respect mutuel et d'espérances partagées.
Pour conclure, Monsieur le Président, mon épouse se joint à moi pour vous remercier sincèrement de votre chaleureux accueil, qui fait à juste titre, nous pouvons désormais en témoigner, la réputation du peuple comorien et vous souhaiter, à l'issue de ces trois premiers mois d'exercice de magistrature, pleine réussite dans les différents axes d'effort que vous avez tracés.
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