
La fédération comorienne des consommateurs interpelle le gouvernement sur la pénurie du carburant exigeant des explications claires sur la profondeur de la crise et des réponses précises sur le niveau du stock du carburant et la date d'arrivée de la nouvelle cargaison.
Réuni au grand complet, cet après midi, sous la présidence des deux vice-présidents Nourdine Bourhane et de Fouad Mohadji, le gouvernement a annoncé que la prochaine cargaison attendue a été entièrement achetée sur fonds propres du gouvernement sans passer par les hydrocarbures. La société continue, par voie de conférence de presse à donner depuis deux mois déjà des informations contradictoires et à mentir sur l'état financier de la société.

La fédération, dirigée par l'ancien président de l'assemblée fédérale, Mohamed Said Abdallah Mchangama, reproche le gouvernement de faire de la rétention d 'information sur un sujet si grave, qui a plongé le pays dans la paralysie totale et risque de compromettre gravement une économie encore balbutiante.
La date du 21 de ce mois de septembre a été avancée comme étant la date d'arrivée de la cargaison. La fédération a pris rendez vous ce jour là pour revenir à la table des négociations.
Si la société comorienne des hydrocarbures a juré, qu'un pétrolier est attendu avant la fin du mois, le gouvernement n'a pas caché son scepticisme, décidant de prendre les choses en main.
Le gouvernement actuel n'a pas manqué ces deniers mois de cibler la gestion chaotique de la société, accusé de n'avoir jamais versé, ces cinq dernières années, la taxe unique sur les hydrocarbures et les impôts sur les bénéfices divers.
Les commentaires des internautes

Mbayé Achirafi, professeur. “L'énergie, c'est comme le sang dans le corps humain“ “Les autorités vont dire, sur la tribune des Nations unies, que le pays est tranquille et que tout va bien. Nous ne sommes pas tranquilles. C'est parce que nous sommes morts que nous ne réagissons pas. A ma connaissance, le carburant ou l'énergie, c'est comme le sang dans le corps humain. Et si on n'a pas de sang, on meurt et comme les Comores n'ont pas d'énergie, nous sommes morts. Si les choses continuent comme ça, aucune entreprise étrangère ne viendra s'y installer. On est tous paralysés, c'est dur ce qui se passe dans ce pays, deux pénuries en espace de trois mois...”
Patrick, un chauffeur. “Pompistes n'est pas gentil” “On n'a pas le choix, on est tous touchés par la crise. Si on respecte la file dans les stations, on peut espérer avoir une goutte de carburant. Malheureusement. Ce qui nous pose aussi problème, ce sont les jerricanes. Les pompistes nous disent qu'ils n'acceptent pas les bidons, mais lorsqu'on les voit servir ces bidons avant nous, ils disent que ces bidons-là sont ceux des directeurs d'une société publique“.
Sidoubé, artiste: “Pitié pour ceux qui sont à l'hôpital” “Moi, je souffre moins que ceux qui sont à l'hôpital, car ils ont besoin de nous qui sont en bonne santé alors “qu'on n'a pas de pied pour marcher”. On demande l'aide de tout le monde pour faire sortir les Comores dans l'impasse. Est-ce qu'on n'est pas maudit par nos arrières grands-parents qui ont été égorgés comme de bêtes sauvages, ou bien nos autorités sont aveugles. Si vous en avez marre, il faut oser le dire et laisser les mensonges et l'hypocrisie. La question du carburent mérite l'implication de tout le monde afin d'éviter la pénurie de chaque mois“.
Saïd Mnémoi, bachelier 2011 : ''Pas de délai supplémentaire'' “Comme le dit si bien le proverbe, la pluie n'empêche pas celui qui veut sortir. Je suis obligé de faire le tout pour venir à Moroni parce que, malgré tout, les autorités ne nous ont pas accordés un délai supplémentaire pour le dépôt des candidatures pour les inscriptions à l'Université“.
haifrad, Posté le lundi 19 septembre 2011 08:18
la solution à ce problème c'est d instaurer un système de concurrence