
Le printemps arabe vient d'emporter sur son passage le doyen des chefs d'Etat jusque-là en exercice (si l'on excepte la reine d'Angleterre), le fantasque dictateur libyen Mouammar Kadhafi. Six mois ont suffi aux insurgés pour venir à bout d'un régime vieux de quarante-deux ans. Même s'il existe encore des poches de résistance et plus d'une centaine de militaires restés toujours loyaux, il est improbable que le roi des rois d'Afrique puisse un jour retrouver son trône. Le dernier carré des fidèles a déjà rendu ses armes. A l'exemple de son ambassadeur aux Comores, Misbah Farfer, qui reconnait désormais les nouvelles autorités de Tripoli.
On peut regretter que l'Afrique ait joué un rôle marginal dans cette ''révolution'' (le mot est aujourd'hui galvaudé). Aussi bien en Tunisie, en Egypte qu'en Lybie, l'Union africaine a brillé par un assourdissant silence qui conforte bien l'idée selon laquelle l'organisation panafricaine n'est qu'un syndicat de dictateurs qui se supportent mutuellement. Pire, certains pays, par solidarité avec le satrape de Tripoli, se disaient (jusque-là) prêts à lui offrir le gît et le couvert.
De tout temps, les Comores avaient toujours porté aux nues le Guide libyen. L'ancien président Sambi ne jurait que par lui. Qui ne se rappelle pas de cette scène surréaliste où l'Ayatollah jouait le bouffon du Guide lors d'une cérémonie privée à Syrte.
Les deux hommes partagent le même goût de l'extravagance et les mêmes vanités. Certes, les Comoriens savent gré à Kadhafi d'avoir contribué à l'opération de rétablissement de l'ordre institutionnel à Anjouan en mars 2008 et gardent encore le souvenir de cet important don de bitume sous le régime du colonel Azali. Néanmoins, quand on compare le volume des investissements libyens dans certains Etats d'Afrique comme le Mali ou l'Ouganda pour ne citer que ces deux-là, on se demande pourquoi cet attachement de Moroni au Guide de la Grande Jamahiriya.
On peut regretter que l'Afrique ait joué un rôle marginal dans cette ''révolution'' (le mot est aujourd'hui galvaudé). Aussi bien en Tunisie, en Egypte qu'en Lybie, l'Union africaine a brillé par un assourdissant silence qui conforte bien l'idée selon laquelle l'organisation panafricaine n'est qu'un syndicat de dictateurs qui se supportent mutuellement. Pire, certains pays, par solidarité avec le satrape de Tripoli, se disaient (jusque-là) prêts à lui offrir le gît et le couvert.
De tout temps, les Comores avaient toujours porté aux nues le Guide libyen. L'ancien président Sambi ne jurait que par lui. Qui ne se rappelle pas de cette scène surréaliste où l'Ayatollah jouait le bouffon du Guide lors d'une cérémonie privée à Syrte.
Les deux hommes partagent le même goût de l'extravagance et les mêmes vanités. Certes, les Comoriens savent gré à Kadhafi d'avoir contribué à l'opération de rétablissement de l'ordre institutionnel à Anjouan en mars 2008 et gardent encore le souvenir de cet important don de bitume sous le régime du colonel Azali. Néanmoins, quand on compare le volume des investissements libyens dans certains Etats d'Afrique comme le Mali ou l'Ouganda pour ne citer que ces deux-là, on se demande pourquoi cet attachement de Moroni au Guide de la Grande Jamahiriya.
Inoussa

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