
je pense que la façon de faire face à ces différentes catastrophes de la part de la population et des autorités politiques n'est pas la bonne. Mon opposition se situe sur deux principaux facteurs: l'approche inadaptée de la société civile et l'insouciance des autorités politiques.
S'agissant de la société civile comorienne, surtout la diaspora, elle veut apporter des soulutions aux multiples crises qui sécouent les Comores par l'assistanat et des projets mal ficelés dont la plupart sont fondés sur le court terme.
Pour le premier point, les Asiatiques-surtout les Chinois- ont compris qu'il faut apprendre aux citoyens à pêcher. Donc, il ne faut pas leur donner le poisson. La plupart des études faites sur les Comores montrent clairement que la crise comorienne est avant tout structurelle. Par coséquent, les Comoriens doivent impérativement participer à la construction de leur édfice en misant tous leurs efforts sur la struturation de leur société.
Cela veut dire qu'ils doivent réorienter leurs contributions sur l'éducation de leurs enfants (noeux du sous-développement comorien), à la formation (tout le monde sait que les citoyens qui ne sont pas formés déforment) et le travail sur le terrain (on ne peut pas faire des collectes de fonds qui seront destinées à une société qui ressemble malheureusement à une jungle). Ce manque d'objectivité fait que la plupart des associations comriennes (des associations qui sont fondées sur des idées sectaires et séparatistes), issues de la diaspora, se trompent largement des paramètres du développement. On a l'impression qu'elles sont en marge de l'évolution du monde.
Pour le deuxième point, les projets à court terme montrent encore des gens qui sont en panne d'imagination et qui ne suivent pas du tout les mutations et les transformations des sociétés comme la nôtre. Ces projets à court terme symbolisent également l'ignorance (un phénomène qui gangrène notre société) et le parâitre qui tue l'être (« il suffit que les autres voient que nous faisons des choses, même si c'est du n'importe quoi, mais l'essentiel qu'ils disent que nous faisons des choses »).
Enfin, l'insouciance des autorités politiques est vraiment explicite depuis fort longtemps. La plupart des gouvernements comriens de la période post-coloniale ont favorisé la corruption (une corruption qui est presque intitutionnalisée), les vols légitimés (« je vole les bien de l'Etat, parce que je ne serai jamais puni ») et l'asservissement des citoyens (les citoyens dépourvus de leurs propres droits, le droit est devenu une faveur).
Cette situation a fait que ceux qui représentent l'Etat ne se soucient pas de l'intérêt général de la population comorienne.
Barwane Ibrahim
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