
Le 30 novembre 2011, jour pour jour, notre chère amie Carole Rufo nous a quittés d'une façon précoce. Je demande à tous mes amis, notamment ceux qui l'avaient connue, d'avoir une pensée pour cet être cher comme ma chaire.
Carole Rufo a été, depuis septembre 2005, le fer de lance et la cheville ouvrière du lancement de la pièce Pauvres Comores. Carole Rufo était l'auteur des articles de Pauvres Comores qui ont été publiés sur Africultures, Amazone, le journal du Lavoir Moderne Parisien.
Cette petite s½ur et amie intime était dévouée pour la cause des pays du Sud, et plus particulièrement. C'est elle qui était à l'origine de la représentation idyllique de Pauvres Comores au Lavoir Moderne Parisien. Elle me disait : « Tôt ou tard, Ibrahim, Pauvres Comores sera Riche Comores ; la plupart des Comoriens ne comprennent pas encore l'intérêt de ta pièce, mais ils finiront par te comprendre car il leur faut ce langage de vérité » Carole a écrit à Africultures ceci : « La personnification des îles Comores et les jeux de mots ne servent qu'à mieux pointer du doigt certains maux. Une fois encore, Barwane revendique la vocation pédagogique de son travail de vulgarisation : il s'agit de nous faire comprendre les choses "pour que l'inacceptable ne soit plus accepté »
Carole Rufo était pétrie de culture musicale afro-américaine , surtout la musique soul. Je lui disait que la soul me soûlait, et elle rigolait. Elle aimait la danse traditionnelle des Comores, notamment le Tari et le Sambé
Pour sa commémoration, je remets en ligne mon propos le jour de ses obsèques :
Dernier hommage à une grande amie chère comme ma chaire (église Sainte Marie Du Plan, vendredi 9 décembre 2011)
Mesdames, Messieurs,
Cet après-midi, nous sommes réunis ici pour rendre un dernier hommage à un être humain cher comme notre chaire.
...Je m'adresse à Carole Rufo, à sa famille et à ses amis, dans des circonstances où le choc nous accable et dont l'émotion est palpable.
A Carole qui nous a quittés prématurément, mais qui reste graver sur nous définitivement.
Pétrie de cultures, tu étais tolérante, car tu acceptais les différences sans que tu sois indifférente, et le choc de cultures sans que tu sois choquée.
Universelle, tu l'étais, car tu connaissais le langage universel de la musique.
Tu étais proche des artistes, car tu avais une grande sensibilité artistique.
Ta plume était belle, car ton âme était aussi belle.
Tu aimais les symboles, car tout ce que tu faisais était symbolique.
Je t'ai connue le 24 septembre 2005, à Chatelet, au flunch.
Tu as tenu à me dire au revoir le 24 novembre 2011, Place Clichy, au flunch.
Ma petite s½ur, grande amie et confidente, ton âme repose en paix, car tu as toujours symbolisé la paix.
A toute la famille de Carole, votre fille est partie, mais sa mémoire restera éternellement au sein de nous tous.
Votre peine nous peine, votre chagrin nous chagrine et votre désolation nous désole.
Du fond du c½ur, je vous présente mes sincères condoléances. Que le Tout-puissant lui accorde son paradis !
Aux amis de Carole, nous étions nombreux à lui manifester notre sympathie et notre affection. Nous continuerons à le faire indéfiniment, car elle le mérite.
Ibrahim BARWANE

Visiteur, Posté le mardi 30 avril 2013 03:58
Je ne savais pas , je viens de l'apprendre un an et un peu plus après, mais cela n'enlève en rien l'émotion que je ressens. Je n'arrête pas de penser à cette fille tendre et généreuse . Que la terre lui soit légère. Adieu Carole